Les fourmis appartiennent à la famille des tueurs de fourmis et sont classées comme des abeilles et des guêpes dans l’ordre des hyménoptères. Il s’agit d’une famille très nombreuse, probablement pas encore totalement découverte : il existe aujourd’hui plus de 12 000 espèces dans le monde, dont environ 200 en France, divisées en 4 sous-familles : les Ponérinés, les Myrmicinés, les Dolichodérinés et les Formicinés. Ils forment de très grandes colonies qui sont très bien organisées à tous égards. La fourmi la plus commune dans notre monde extérieur est la fourmi noire de jardin (Lasius niger).
La fourmi de jardin noire : carte d’identité
Le bois noir de jardin (Lasius niger) mesure entre 3 et 5 mm dans la classe ouvrière, mais une reine atteint facilement 8-9 mm. Il se distingue par sa couleur brun foncé à brun noir et sa chevelure : elle est couverte de poils argentés assez denses, parsemés de poils plus longs et plus isolés.
Le pédoncule du limbe entre la poitrine et l’abdomen forme une coquille plate et droite. Le ventre, derrière le pétiole, comporte 5 segments, tant chez l’ouvrière que chez la reine. Comme le dard est atrophié, il ne peut pas piquer, mais la glande à venin contient de l’acide formique, qui sert de phéromone pour la communication.
C’est sans doute la fourmi la plus répandue en Europe et dans toute la France : même si elle est moins active en hiver, elle ne s’arrête jamais ! L’espérance de vie varie de 1 à 3 ans pour la travailleuse et de 15 à 20 ans pour la reine.
Il est parfois confondu avec une autre espèce commune, légèrement plus petite : Lasius alienus.
La reproduction de la fourmi noire dans le jardin
La reproduction dépend de la reine, la seule femelle reproductrice de cette espèce monogame, qui est exécutée pendant le vol nuptial, généralement en plein été. Celle-ci règne sur plusieurs milliers de travailleurs qui élèvent les larves, appelées « chiots ». Ces nymphes sont enveloppées dans un cocon de parchemin appelé « œufs de fourmis ». Au printemps, on peut voir les cocons des animaux mâles et femelles, grâce à leur plus grande taille : les ouvriers les poussent de côté jusqu’à ce que l’été, un essaim d’énormes nuages d’animaux sexuels ailés quitte le nid en même temps pour faire le vol nuptial qui permet la fécondation de la jeune reine. À partir de ce moment, le jeune mâle meurt après le vol nuptial, tandis que la jeune reine fécondée perd ses ailes et trouve une nouvelle colonie dans un nid, généralement souterrain, seule ou avec l’aide des travailleurs qui l’accompagnent.
L’habitat des fourmis de jardin noires
L’habitat de la fourmi de jardin noire est un nid généralement construit dans le sol ou sous l’écorce des arbres, qui est souvent couronné par une colline de terre assez fragile en raison des nombreux tunnels qui la traversent, et qui ne possède qu’un petit trou d’accès.
Elle se rencontre principalement dans des environnements peu secs tels que les lisières de forêts, les pelouses et les jardins.
L’organisation sociale de la fourmi de jardin
La fourmi noire du jardin, comme ses cousines, est un insecte euro-social, c’est-à-dire qu’elle répond à une organisation sociale très précise avec des castes d’individus fertiles et d’autres qui ne le sont pas (asexués), mais dont la tâche est de construire le nid, de nourrir et de protéger la colonie que nous appelons la fourmilière.
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