Comment fleurir un jardin à peu de frais ? Employez des vivaces à croissance rapide qui vont nécessiter très peu de soin et offrir une longue floraison. Chaque année vous aurez le plaisir de les voir prospérer et peut-être même se ressemer çà et là. Profitez du début de printemps pour installer les vivaces en godets à croissance rapide. Dès que le sol n’est plus gelé, les plantes peuvent bénéficier d’un substrat bien humide et aéré favorable à un enracinement profond.
1- Le Gaura, la plante d’accompagnement par excellence
Le Gaura devient rapidement indispensable pour donner du volume à vos massifs et combler les vides. Il forme une touffe assez volumineuse de 90 cm à 1,20 m de haut sur 30-40 cm de large. Il s’utilise en fond de massif ou pour cacher un grillage de 1,20 m associé à d’autres fleurs.
Sa touffe basale, constituée d’un feuillage très allongé d’un vert neutre, émet une multitude de tiges graciles. La floraison s’étale du printemps à l’automne. Les fleurs blanches, à 4 pétales relevés tels des papillons, s’essaiment le long des tiges dans un foisonnement étonnant. Nul besoin de retirer les fleurs fanées, ni les fruits et surtout, l’arrosage devient vite superflu. La légèreté de la floraison et sa teinte neutre permettent de mettre en relief une fleur d’agapanthe ou de pivoine.
Le cultivar rose, au feuillage pourpre, Gaura lindheimeri ‘Siskiyou Pink’ présente un plus faible développement et convient mieux pour fleurir un gros pot en compagnie d’autres végétaux. ‘Corries Gold’ est une plante raffinée avec son feuillage panaché de jaune.
Conseil malin :
- Plantez-le dans tout terrain frais à sec.
- Ajoutez un peu de matière organique (compost, terreau) en sol argileux.
- Vous pouvez laisser la touffe défleurie tout l’hiver pour un effet décoratif et rabattre ses tiges fines seulement au printemps.
- Il n’est pas rare de trouver des semis spontanés de Gaura.
2- Lavatère, tel un coup de baguette magique
Seuls trois mois sont nécessaires pour qu’une plante en godet devienne un véritable arbuste de 1,50 m de haut sur 1 m de large. Vous trouverez la lavatère en godet au rayon « vivaces » car elle appartient à la catégorie des arbustes à bois tendre.
Cette Malvacées est infatigable depuis le printemps et durant une bonne partie de l’été. Offrez-lui simplement une bonne terre de jardin, un sol profond bien drainé même sec et un minimum d’ensoleillement. Mariez ses grandes corolles roses ou blanches à des cosmos annuels pour prolonger la floraison du massif jusqu’aux gelées ou bien à des rosiers paysagers pour leur servir d’écrin.
Plusieurs nuances de roses existent depuis le blanc pur de Lavatera ‘Ice Cool’ (assez peu rustique) jusqu’au rose profond de ‘Burgundy Wine’ en passant par le rose romantique de ‘Candy Floss’. Des formes moins vigoureuses (60-90 cm) telle que Lavatera ‘Barnsley Baby’ ou ‘Chamallow’ permettent sa culture en pot.
Conseil malin :
N’hésitez pas à palisser la lavatère contre un mur ensoleillé, même en bord de mer. Conservez seulement quelques branches qui en grossissant constituent une armature durable. Les touffes anciennes se mettent souvent à drageonner sans devenir envahissantes pour autant.
- La seule contrainte consiste à rabattre le bois tendre, en mars, à 10 cm du sol, ou bien en début d’hiver. Recouvrez le sol de paille ou de feuilles mortes à l’automne si les hivers sont vigoureux.
- Pensez à bouturer la lavatère en fin d’été car sa durée de vie est assez brève. Coupez des extrémités de rameaux mises à raciner à l’horizontale dans un mélange sable-tourbe.
3- Les penstémons, robustes malgré les apparences
On les prend pour des plantes fragiles du fait de l’exubérance de leurs épis aux coloris sophistiqués et de leur feuillage semi-persistant, alors qu’il n’en est rien. Les penstémons, appelés aussi galanes, offrent une très bonne résistance à la sécheresse du sol. En revanche, ils préfèrent un sol riche et supportent difficilement les basses températures en deçà de –12°C. Le sol doit être parfaitement drainé. Si l’hiver est froid et humide, il est donc nécessaire de protéger la souche avec une bonne couche de paille ou de feuilles mortes recouverte d’une feuille plastique.
Parmi les hybrides les plus rustiques qui résistent à –15°C, choisissez ‘Andenken an Friedrich Hahn’ pour ses teintes rouge rubis. Il forme une belle touffe de 60 cm en tout sens. ‘Evelyn’ mesure jusqu’à 80 cm et produit une nuée de petites fleurs rose clair à gorge blanche tandis que ‘Firebird’ exhibe des coloris rouge vermillon intense.
Ceci dit, certaines espèces sont beaucoup plus rustiques que les Penstemon hybride. Elles sont capables de résister jusqu’à –40°C :
- Penstemon barbatus dresse de fortes hampes de 1 m à 1,20 m, munies de fleurs moyennes, rouges ou saumonées. Il forme une touffe lâche de feuilles étroites en forme de lance et fleurit de juillet à octobre.
- Penstemon hirsutus possède des tiges pubescentes, un feuillage bronze et une floraison d’un bleu lavande, plus ou moins prononcé, de mai à juillet. Le cultivar Penstemon hirsutus ‘Pygmaeus’ est idéal en rocaille avec sa touffe compacte de 15 cm de haut.
Conseil malin :
N’hésitez pas à rabattre sévèrement les tiges défleuries pour provoquer une seconde floraison. Divisez les touffes au printemps